DERNIÈRE LIGNE DROITE

 

Ce que je redoutais est arrivé : j'ai négligé cet endroit depuis plus d'un mois... Négligé oui, mais sûrement pas oublié, à tel point que ces jours-ci je suis hanté par l'idée que certains événements à raconter et survenus ce dernier mois vont finir par s'évaporer définitivement de ma mémoire. À ma décharge, avril ne nous a pas laissé beaucoup de répit. D'abord ce furent les vacances où nous avons mené à bien nos projets de "déménagement" intérieur et un peu plus tard dans le mois, Papy Max qui a connu un pépin de santé assez sérieux. Ajouté à cela Miss Tibounette qu'il a fallu faire opérer le 27 car on s'est aperçu qu'elle avait une tumeur. Bref, heureux que ce mois d'avril soit enfin terminé !

Depuis hier, Maya est entrée dans le dernier mois de la grossesse. Tu dois commencer à te sentir à l'étroit mais je te rassure s'il est besoin, tu bouges toujours autant. Aujourd'hui, ta maman a passé une bonne partie de sa journée à la clinique où elle avait rendez-vous :

- à 10:00 avec le Docteur V. pour la visite du neuvième mois,
- à 11:00 avec l'anesthésiste
- à 15:00 avec une sage-femme pour le premier cours consacré à l'allaitement.

Comme cela lui a été proposé et qu'elle était sur place, Maya a également participé au second cours se rapportant à l'allaitement qui était organisé à la suite du premier.

Pour le Docteur V., tout va bien, tu grandis et te positionnes correctement. Selon lui, ton arrivée n'est pas encore imminente. Il n'a pas exclu que tu ailles au-delà du terme, comme ton frère l'a fait il y a bientôt six ans. J'avoue que devant aller à Paris samedi, ces paroles rapportées par Maya m'ont rassuré car j'avais quelque appréhension à la laisser seule ici avec Fiston.

Entre les rendez-vous, elle en a également profité pour compléter les achats nécessaires à ton arrivée : baignoire en plastique, draps et sorties de bain ainsi qu'un abat-jour pour la lumière de ta chambre. Désormais, tout est paré ; il ne nous reste plus qu'à préparer le sac contenant ses affaires et les tiennes et qu'elle pourra prendre avec elle en cas d'urgence.

Tiens et puisqu'on parle de la capitale, j'ai reçu aujourd'hui au bureau une convocation pour une réunion ayant lieu dans la banlieue parisienne les 25 et 26 juin prochains. J'ai regardé songeur ce courrier car je réalisai soudain que lorsque nous en serons rendus à cette période du calendrier pas si lointaine d'ailleurs, eh bien tu serais parmi nous ! Je crains que ce soit bien dur pour moi de vous abandonner durant ces deux jours, alors même que tu seras si petit.

 

 

 

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