LE VOYAGE
Ça y est, cette fois, les vacances sont là !
Le réveil était calé tôt ce matin mais étrangement, le lever a été moins pénible que lorsqu'il s'agit d'aller travailler... Avec Maya, nous avons préparé les dernières affaires jusqu'à tard hier soir. Nous avons chargé la voiture ce matin avant que Fiston ne soit réveillé pour de basses raisons de secret planant sur certains emballages... Pour cette même raison, il nous a fallu faire en sorte de ne pas avoir à ouvrir le hayon durant le voyage.
Nous avons branché les réacteurs à 7h45 et vogue la galère !
La traversée ouest-est de la France fut plutôt agréable si l'on excepte le nombre délirant de camions, espagnols pour la plupart, qui empruntent cette route. Nous avons été aidés par un temps étonnemment clément pour une fin décembre. Maya a dormi une grosse partie du chemin, me relayant au volant à deux reprises lorsque je sentais la fatigue monter. Pour le repas de midi, nous nous sommes arrêtés dans le relais routier d'un petit village de l'Allier. Un observateur n'aurait pas manqué le côté pittoresque du tableau : une famille plutôt discrète perdue au milieu de bruyantes tablées de chauffeurs routiers. Mais ambiance sympa et sans fioritures, bonne cuisine familiale, prix intéressant, seul le service était désagréable.
Sur la route, Fiston a été d'une sagesse exemplaire. Après avoir passé la matinée à dormir, il est resté éveillé une bonne part de l'après-midi. Quand il montrait quelques signes d'ennui, nous sortions un des petits accessoires que nous avions prévus pour la circonstance : un jeu des 7 familles sur les métiers, un album d'autocollants à la gloire de Star Wars (eh oui...), un petit cahier de "travail". Pour un enfant de 5 ans et malgré le côté enchanteur du grand voyage, il est certain qu'avoir à parcourir une telle distance (près de 1 000 km) a quelque chose d'un peu abstrait. Arrivés aux deux tiers du chemin, nous eûmes droit à la rituelle question "Quand est-ce qu'on arrive ?" Nous avons alors imaginé que son corps représentait le périple à accomplir, ses cheveux étant notre point de départ, le bout de ses orteils notre point d'arrivée. Du coup, la question "Quand est-ce qu'on arrive ?" s'est muée en "On en est où dans mon corps ?" et nous de répondre : "On est au niveau de ton nombril, de ton bassin, de tes cuisses..." Quand nous passâmes le cap de ses genoux, il se rendormit et se réveilla durant notre traversée de la Franche Comté, soit à peu près au niveau de ses chevilles. La fin du chemin fut pour lui extrêmement chatouillante puisque nous parcourûmes sa voûte plantaire jusqu'à notre arrivée à Mulhouse.
Il était à peine 17h30 mais la ville était déjà drapée dans une brumeuse et glaciale obscurité. Le décalage par rapport à notre occidentale côte atlantique était nettement perceptible tant sur la différence de température que sur l'heure de coucher du soleil.
Dernière épreuve, il nous a fallu localiser le bâtiment dans lequel travaille ma cousine Vò. Avouons que les téléphones mobiles rendent parfois de menus services... C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans un centre d'affaires quasi désert à cette heure, ce qui a offert à Fiston la possibilité de transformer les longs couloirs en pistes d'atterrissage pour ses avions en papier.
Vò nous a ensuite conduits à son appartement qu'elle nous a fort gentillement prêté le temps de notre mini-séjour mulhousien.
En soirée, nous nous sommes rendus chez de vieux copains du Sud-Ouest émigrés en Alsace, Christophe & Sophie. J'ai fait une année d'études avec Christophe à l'I.A.E. de Bordeaux, c'était, c'était... en... il y a longtemps ! Nous ne les avions pratiquement pas revus depuis cette époque. De leur côté aussi, la famille s'est agrandie : un grand Victor de 3 ans et une petite Jeanne de 6 mois. Nous avons passé une délicieuse soirée comme le sont souvent les instants de retrouvailles.
Placez
votre pointeur sur le bouton ci-dessous, ne cliquez pas et patientez.
Le chargement peut prendre quelques minutes.