QUAND ÇA GRIPPE

 

Cet hiver, je collectionne les tracas de santé. L'âge, tu crois ?

Après les cotes, après le pied (ça, c'était le week-end dernier) maintenant c'est une espèce d'infection virale, hybride de grippe et d'angine. Tu vois le truc : fièvre, courbatures, mal de gorge et nez bouché. Quelle joie... Ça m'a pris mardi soir alors que j'étais au ciné avec Clélia, en train de regarder le très bon film de Wong Kar-Wai, In The Mood For Love, à l'Utopia de Bordeaux. Après, au resto vietnamien, rue du Loup, où nous sommes allés souper, ça n'allait plus du tout, je n'ai même pas fini mon plat, c'est dire !

Bilan : 5 jours d'arrêt. Encore un coup, mon employeur doit se passer de mes foudroyants services. Consolation (je doute que cela en soit une pour ce dernier) : j'ai eu le loisir de préparer plein de circuits de dominos pour Fiston. Quand il est rentré de l'école aujourd'hui, son plaisir a été de faire écrouler celui que j'avais mis près de deux heures à installer...

Mais cet arrêt à la maison fut aussi l'occasion pour moi de tester notre nouvel appareil numérique que j'avais récupéré mardi. Voilà ce que cela donne :

 

Fiston jouant à Oui-Oui sur l'ordi

 

Sympathique, non ?

Sur un autre registre, je réalise combien il m'arrive parfois des choses bien curieuses, y compris lorsque je suis bien au chaud à la maison...

Si je narre cette péripétie, c'est qu'elle pourra vous servir, à Fiston et toi, lorsque vous serez plus grands et confrontés aux affres des institutions. Résumé :

Acte I : je reçois un avis de la Poste dans la boîte-aux-lettres qui m'informe de l'arrivée d'une lettre recommandée avec accusé de réception. Ah ? Bravant mes interdictions de sorties médicales, je me rends d'un pas rebelle au guichet (environ 3 minutes de marche).

Acte II : tiens, la lettre provient de ma banque ! Sur le chemin du retour, je décachette l'enveloppe. Le texte est rédigé sur cinq pages de manière sibylline et indigeste. J'arrive à comprendre, au milieu des références à tel et tel règlement du code de machin-chose, que je dois des sous au Trésor Public (re !) Ai-je bien tout payé comme il faut, m'interrogé-je ? Il me semble que oui mais enfin, je me dis que j'ai dû laisser passer quelque chose. On n'est jamais tout à fait sûrs... Bref, c'est une injonction : on me met en demeure de régler au plus vite 7 000 FF, soit quelque 1 100 €, rien que ça !

Acte III : coup de téléphone à la banque.

"Effectivement, Monsieur, le centre des Impôts nous a adressé un AVD (= Avis à Tiers Détenteur quand on est initié) pour des sommes dont vous leur êtes redevable..."

Je cherche à en savoir davantage mais en vain. La banquière m'explique qu'elle n'a pas le courrier sous les yeux, que la personne qui l'a reçu, au siège régional, ne sera pas joignable avant demain...

Acte IV : décidé à ne pas attendre le lendemain, j'appelle l'Administration fiscale (centres des impôts et trésoreries correspondantes.)

"Nous n'avons pas de dossier en cours vous concernant", me répondent, fort aimablement d'ailleurs, mes différentes interlocutrices.

Je suis perplexe... N'ayant pas avancé d'un pouce dans ma quête administrative, je me résous à abandonner lorsque le téléphone sonne. C'est la banquière. Son ton a changé, elle se confond maintenant en excuses... En fait, m'explique-t-elle, le courrier que la banque a reçu concerne bien un de leur client mais ce n'est pas moi ! Simplement, l'employé ayant reçu la lettre des Impôts a lu que, selon la formule consacrée, "le dossier était suivi par : Mme Untel". Et s'emmêlant légèrement les pinceaux, il a transposé le nom de la correspondante du Trésor sur le nom identique d'un client, en l'occurrence moi...

Ouf ! Finalement, tout rentre dans l'ordre.

Ben... me voilà riche de 7 000 FF à présent !

 

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