RETOUR AUX SOURCES
Ce petit "travail" que j'effectue là en traçant sur le web ce qu'il advient au jour le jour de ton grand frère et de toi ne manque pas à la moindre occasion de me plonger dans les racines de ma propre enfance.
Aujourd'hui, pour des raisons professionnelles, j'ai passé ma journée à Pau, ville dans laquelle je suis né et où j'ai passé mes premières années. Par nature, je ne suis pas très enclin à la chauvinerie et à l'esprit de clocher mais je dois avouer que je nourris pour cette localité un attachement considérable. Esthétiquement merveilleuse (cela dit en toute objectivité), Pau est une ville où il règne une atmosphère des plus douces, une ambiance de village de Sud dans une agglomération à dimension humaine faisant révérence à la chaîne pyrénéenne.
Disposant d'un peu de temps cette après-midi, j'en ai profité pour me rendre aux deux maisons que j'ai habitées successivement avec mes parents.
D'abord, une superbe demeure que nous surnommions "la Maison des Souris" (j'en déduis que les chats ne s'y aventuraient guère) :
malheureusement, je ne m'en souviens pas du tout ou si peu, juste quelques "flashes". J'avais dans les 2 ou 3 ans, pas plus.
Cette habitation se situe Rue de l'Église St Joseph, voici la vue que l'on a depuis une des extrémités de cette voie :
La "Maison des Souris" est située tout au fond de cette rue, sur la droite.
Puis je suis allé à la maison sise Rue des Palombes (celle-là n'avait pas de surnom) un peu plus au nord de la ville :
C'est dans cette habitation que prennent forme mes premiers souvenirs. J'y ai vécu entre l'âge de 3 ans et de 7 ans. Je me souviens même avec une certaine acuité du jour où mon papa m'avait emmené la visiter avant que nous l'occupions. Il s'agissait d'une maison mitoyenne, nous habitions la partie droite (la plus proche sur la photo). Cela n'a pas trop changé.
Nos voisins étaient les Choquet. Je leur rendais souvent visite. Je crois qu'ils m'aimaient bien et c'était réciproque.
En 1970, une famille vint visiter la partie de la maison qu'ils occupaient. Quand j'apparus par la baie vitrée qui donnait sur le jardin, Mme Choquet dit aux visiteurs : « Et voici le petit voisin, il est très gentil ! »
J'étais triste que nos voisins partent et leurs remplaçants ne tardèrent pas à prendre possession des lieux. Par chance, ces nouveaux hôtes avaient une petite fille, Isabelle, un peu plus jeune que moi, certes, mais avec qui je me suis entendu tout de suite. Et... nous avons passé les années qui suivirent constamment fourrés ensemble !
Nous avions notre petit passage "secret" dans la haie de lauriers qui séparait nos jardins respectifs et nous ne rations pas une occasion de faire notre "quatre heures" ensemble autour de la balançoire, nous bâfrant de tartines de pain recouvertes de beurre et de chocolat en poudre. Miam ! Elle m'invitait régulièrement à venir regarder chez elle un épisode de "Zorro", de "Bonne nuit les Petits", de "Skippy le Kangourou", de "Belle et Sébastien" ou encore de "Aglaé et Sidonie" car nous n'avions pas la télévision à la maison.
Quelle déchirure lorsque, au début de l'été 1973, nous avons déménagé !
Près de trente ans ont passé depuis. Durant cette période, Isa et moi nous sommes parfois revus, mais aussi parfois restés pendant plusieurs années sans nous donner de nouvelles, mais toujours nous avons su où nous contacter l'un l'autre.
Hier soir, alors que je revenais de Bayonne, j'étais invité chez elle et son compagnon, Philippe, près du centre-ville de Pau.
Ma vieille complice de la petite enfance est devenue une jeune femme de 33 ans à la beauté et l'élégance remarquables, qui brille par sa gentillesse et sa douceur. Elle enseigne désormais l'anglais dans un collège du Pays Basque et à ma connaissance, ne dévore plus de tartines de chocolat pour le goûter.
Elle avait également invité ses parents, Henri et Anne-Marie, que j'ai eu un plaisir immense à revoir. Philippe, que je ne connaissais pas, nous a rejoints en fin de soirée. Nous avons immédiatement sympathisé.
Je suis heureux de savoir que nous nous reverrons bientôt, ils m'ont promis qu'ils viendraient nous rendre une petite visite après ta naissance.